Black Swan, c’est avant tout une aventure musicale et humaine. Comment s’est formé le groupe et qu’est-ce qui vous unit en tant que musiciens ?

Trois des musiciens se connaissent depuis leur adolescence et sont passés d’un siècle à l’autre sans jamais se perdre de vue. Ils ont toujours affirmé que lorsqu’ils auraient plus de temps (en gros la retraite) ils referaient ensemble de la musique. C’est donc une vieille amitié qui les unit, amitié à laquelle se sont greffés sans difficulté deux membres plus jeunes, mais animés par la même envie de partage : Gwen la chanteuse et Rodolphe le batteur

Reprendre des morceaux mythiques (Genesis, Queen ou Phil Collins…), c’est un vrai défi. Comment vous appropriez-vous ces titres tout en restant fidèles à leur essence ? En quoi la musique rock reste-t-elle un vecteur fort de messages et d’émotions aujourd’hui ?

Tout passe d’abord par le choix des titres (décision collective), le travail personnel pour se les approprier, le travail ensemble pour la mise au point et quelquefois la décision de les jouer un peu différemment pour les rendre plus actuels, ou pour permettre au public de participer ! Nous nous sommes rendu compte que ces chansons quelquefois vieilles de plusieurs décennies portent des messages très actuels (encore malheureusement quand il s’agit des guerres ou de la pauvreté, moins quand il s’agit de l’amour). A nous, ensuite, de rendre sur scène l’émotion tout en restant joyeux (le public en a aussi besoin).

Jouer pour une cause comme les Restos du Cœur donne-t-il une dimension particulière à ce concert ? Ressentez-vous une responsabilité supplémentaire en montant sur scène pour un événement solidaire ?

Pas particulièrement, car, au long de notre vie, nous tous avons participé à des actions caritatives. On ne veut pas se mettre de pression particulière ou supplémentaire, mais ce que nous souhaitons est que le public réponde présent et qu’au final, tous ceux qui seront là se disent qu’ils ont passé un bon moment pour une belle cause. C’est cette satisfaction collective que nous recherchons et espérons, et ça, c’est particulier à ce concert.

Lors de vos concerts, quel est le moment que vous attendez le plus ? Y a-t-il une chanson qui crée une connexion particulière avec le public ?

Le concert est en deux parties. La première est plus calme, quoique déjà bien rock, pour créer une ambiance propice aux échanges avec le public. La seconde déménage sérieusement et on espère que le public répondra à notre énergie. Le rappel (en espérant qu’il y en aura un) est chargé d’émotion. La connexion avec le public peut être différente d’un concert à l’autre et quelquefois, elle se fait sur un titre que nous n’avions pas nécessairement repéré comme étant fédérateur. C’est la magie du direct.

Si vous deviez rêver grand, avec qui aimeriez-vous partager la scène pour un concert exceptionnel et pourquoi ? 

Si nous devions faire une première partie, ce serait un honneur de faire celle de Peter Gabriel. Cet artiste partage nos valeurs (ou nous les siennes). Il est engagé dans de nombreuses actions de par le monde et il utilise sa musique pour faire passer des messages de tolérance, d’entraide et de partage… De belles valeurs, n’est-ce pas ?

Quels mots utiliseriez-vous pour donner envie au public de partager ce moment avec vous le 5 avril ?

On va passer un bon moment sans prise de tête pour une cause que tout le monde connait et apprécie. Il y aura de la bonne humeur, de l’humour, mais aussi de la gravité et de l’émotion. On compte sur vous !

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